Nous ne sommes pas prêts

Je fais de plus en plus rarement des billets « à chaud ». Celui-ci, écrit et publié ce lundi 16 mars 2020, fait exception. Je mets ici par écrit quelques-unes des idées qui m’ont empêché de me rendormir la nuit dernière. C’est pas assez relu, peut-être peu ou mal structuré, tant pis. C’est partiel, partial, incomplet et inégal, tant pis, ceci n’est qu’un blog.

Nous ne sommes pas prêts.

Nous, nous tous, le Système humain dans son ensemble, nous ne sommes pas prêts à faire face à une pandémie telle que celle du Covid-19. Nous, Français, nous, la France, en particulier, nous ne sommes pas prêts. Certes, certains pays sont probablement encore moins prêts que nous, mais peu importe. Je vais surtout parler de la France, parce que c’est là que je vis et c’est ce que je connais le mieux.

Nous ne sommes pas prêts.

Pillage

Nous avons livré nos systèmes vitaux au pillage. Les hôpitaux sont depuis des décennies aux mains de « gestionnaires », qui, pour une part grandissante, parait-il, ont été formés dans des écoles de commerce, et ont fait leurs classes dans la grande distribution. Le système de santé n’est plus, depuis des décennies, qu’une variable d’ajustement budgétaire. C’est des coûts, et il faut réduire les coûts, l’expression chic est américaine : cost-killing, tuer les coûts.

Nous avons livré la recherche scientifique au pillage, l’enseignement supérieur au pillage, et tout le reste à l’avenant. Nous avons laissé les termites tout dévorer. Le néolibéralisme, c’est le pillage. Dans tous les pays soumis au néolibéralisme, à des degrés divers. Aux Etats-Unis , Donald Trump a liquidé, purement et simplement, d’un trait de plume, son équipe en charge des pandémies en mai 2018. En France, on a arrêté de financer les recherches sur les coronavirus à la fin des années 1990s, et on ne les a jamais relancées malgré les crises de la décennie suivante. Y a plus de sous, puisqu’on vous dit que y a plus de sous !

Nous avons livré les industries pharmaceutiques à la financiarisation, c’est-à-dire aux délocalisations qui réduisent les coûts, mais créent des chaînes de livraison vulnérable – et nous rendent incapables de reprendre la production en cas de problème. Quant aux stocks, dans une logique financière, ce sont des coûts. Il faut les réduire au maximum. Il faut massacrer les coûts ! La financiarisation, c’est le pillage. C’est le sens de l’Histoire, puisqu’on vous dit que c’est le sens de l’Histoire !

Nous avons affaibli le pays, nous l’avons rendu fragile, nous l’avons rendu vulnérable. Mais, en guise de consolation, soyons sûrs que nous avons permis à quelques-uns de s’enrichir grassement.

Nous ne sommes pas prêts.

Nous avons intégré dans nos têtes ce que Karl Polanyi appelait l’autonomie de la sphère économique (je n’ai pas fini de lire « La Grande Transformation »). La même erreur a été faite au XIXème siècle, et elle est une des racines de la Guerre de Trente Ans qui a duré de 1914 à 1945.

Pour faire court, nous avons accepté que les besoins de l’économie soient séparés, puis placés au-dessus des besoins de la société. Et en plus, nous avons toléré que les besoins de la finance sont placés au-dessus des besoins de l’économie. Résultat : à chaque crise, on pense d’abord à sauver les banques, ensuite à sauver les entreprises, et enfin seulement éventuellement peut-être à sauver les gens.

Ouvrir mille cinq cent milliards de dollars de lignes de crédits pour sauver les banques, on sait faire.

Organiser un « pont aérien de cash » vers la trésorerie des grandes entreprises, on sait faire.

Par contre, financer durablement un système de santé universel et les efforts conjoints de la recherche scientifique, on sait pas faire. Et on s’en fout. Et on s’est habitués à trouver ça normal. C’est « l’ordre naturel » des choses, c’est « la règle d’or », c’est comme ça, y a pas à discuter, circulez y a rien à voir.

Nous ne sommes pas prêts.

Intérêt général

Nous avons depuis très longtemps accepté que les instruments de l’intérêt général, à commencer par l’Etat français, soient aux mains de gens qui se fichent de l’intérêt général. Voire même de gens qui nient l’existence même de l’intérêt général.

Parmi ces gens, de plus en plus nombreux sont ceux qui, dans leur précieuse carrière personnelle, n’ont toujours œuvré explicitement que pour des intérêts privés. Ils ne savent faire que ça : gérer les intérêts bien compris des détenteurs des capitaux financiers — les « capitalistes », qu’on préfère appeler les « investisseurs », c’est plus chic. Servir le capital. Apporter de la rentabilité aux capitalistes. Ça, ils savent faire. Et les voilà supposés être à la tête de l’État, au service de l’intérêt général. Que voulez-vous qu’ils fassent ? Très simple : ils mettent l’État au service du capital. C’est l’essence du néolibéralisme.

Il est vain de citer des noms, puisqu’il y en a un qui synthétise tout cela à merveille à lui tout seul : le Produit Macron.

Ils ne croient pas en l’intérêt général, ils cherchent juste à servir des intérêts particuliers. Ils croient en leurs primes.

Ils sont les maîtres de la politique, mais ils ne croient pas en la politique. Ils sont les maîtres du discours, mais ils ne croient pas à la substance. Ils ne croient pas au sens des mots, ils croient à leur manipulation. Ils croient en la pensée magique. Ils croient en la comm’.

La comm’

Ah, la comm’ !

Ils ne croient qu’en la communication. La comm’, pour faire chic (pour une fois qu’ils font chic sans s’appuyer sur un mot américain..) ! La comm’ ! Faut communiquer (intransitif, évidemment). Ils croient en la magie du verbe, en la sorcellerie des buzzwords et des punchlines, et puis surtout en leur propre force de conviction, leur assurance, leur beauté, leur magnétisme, leur foi en eux-mêmes qui va déplacer des montagnes et ouvrir les océans. Comme d’autres jadis croyaient en Dieu et aux forces du mal.

Citons Jean Jaurès :

Quand les hommes ne peuvent plus changer les choses, ils changent les mots.

Ils croient à la comm’, mais ils ne croient pas aux exponentielles. Ils ne comprennent pas les exponentielles. Ils refusent de comprendre ce qu’est une fonction exponentielle. Et c’est le cœur du problème de la crise actuelle : une bête fonction exponentielle !

Les virus sont cruels. Les exponentielles sont cruelles.

On ne peut pas les manipuler par de la comm’. Le septième et dernier chapitre (appelé septième itération) de « Jurassic Park », le brillant roman de Michael Crichton paru en 1990, s’ouvre ainsi :

Seventh Iteration: Increasingly, the mathematics will demand the courage to face its implications.

Septième Itération : De plus en plus, les mathématiques exigeront qu’on ait le courage d’assumer leurs conséquences. 

Ils croient qu’in fine, il suffira de communiquer, il suffira de truquer la dernière image, puisque seule la dernière image sera retenue. Il leur suffira d’inventer leur propre réalité. Ils ne veulent pas s’embêter avec les faits, et surtout pas les faits scientifiques. Encore une fois : ils croient en la pensée magique.

Nous ne sommes pas prêts.

Fléau

Nous ne sommes pas prêts à faire face à un fléau.

Précisons : un grand fléau, d’origine non humaine, insensible au verbe.

Nous sommes habitués à des tous petits fléaux individuels. Nous ne sommes pas prêts à faire face un grand fléau collectif.

Nous sommes habitués à des fléaux d’origine humaine, complètement humaine, même si certains sont présentés comme des phénomènes naturels.

Nous sommes habitués à toutes sortes de saloperies, petites, moyennes et grandes, infligées à nous-mêmes : crises financières, austérité, délocalisations, pillage, surveillance, contrôle social, culture du viol décomplexé, etc. Nous nous sommes habitués à les subir sans jamais les éradiquer, au nom des grands impératifs néolibéraux : Il faut s’adapter ! There is no alternative! Il faut faire des sacrifices ! Il faut que ça fasse mal, sinon c’est pas une vraie réforme !

Nous avons aussi été habitués à être distraits avec des petits fléaux aussi imaginaires que dérisoires, type burkini. Nous nous sommes habitués à l’idée absurde que les fléaux, créés par le verbe, peuvent être repoussés par le verbe. Nous nous sommes hypnotisés. Nous nous sommes perdus.

Nous ne sommes pas prêts.

Vanité

Nous sommes toujours persuadés d’être plus malins que les autres, plus malin que les autres. Je ne parle pas juste des gros malins qui trouvent futés de stocker quelques tonnes de papier hygiénique ou de pâtes alimentaires. Je parle, là encore, de ce qui nous tient lieu d’élite (et moi compris, puisqu’il parait qu’avec un diplôme d’ingénieur, je fais partie de l’élite).

Pendant tout le mois de février, la presse anglo-saxonne adorait présenter la situation dramatique si mal gérée à Wuhan comme un évident sous-produit du système chinois : si ces barbares étaient une démocratie, s’ils avaient une vraie démocratie néolibérale à l’anglo-saxonne où l’information et les marchés sont supposément libres, alors évidemment que ça se serait mieux passé. Et puis le virus est arrivé en Europe et en Amérique.

Pendant les premiers jours de mars, jusqu’à l’ignoble dérapage mercredi 11 mars 2020 de ce qui tient lieu de porte-parole au gouvernement Macron, le jeu a été pour les Français de prendre les Italiens de haut – et vraisemblablement, plus largement, pour les Européens du Nord de prendre de haut les Européens du Sud, ces feignants endettés du « Club Med », c’est reparti comme en 2010… Et puis le virus est arrivé en France, et bientôt en Allemagne et en Angleterre.

Les virus sont cruels. Les exponentielles sont cruelles.

Et puis, quelle espèce de folie faut-il pour avoir cru qu’on serait meilleurs que les Chinois et que les Italiens ? Quelle espèce de vanité faut-il avoir pour ne pas avoir cherché à tirer des leçons de ceux qui ont été frappés avant nous ? Nous ne sommes pas si différents. Nous sommes pareils. Nous ne valons pas mieux.

Citons ici encore Jean Jaurès, c’est la journée.

C’est qu’au fond, il n’y a qu’une seule race : l’humanité.

Nous sommes l’humanité, et en cette année 2020, nous ne sommes pas prêts.

Nous ne sommes pas prêts.

Tragédie

Nous ne sommes pas prêts à faire face à un grand fléau.

Nous ne sommes pas prêts à faire face à une grande tragédie.

Je reviens aujourd’hui, comme souvent, au mot prêté à Raymond Aron à propos de Valéry Giscard d’Estaing, le lointain prédécesseur du produit Macron dans le rôle du président jeune et beau et supérieurement intelligent :

Le drame de Giscard est qu’il ne sait pas que l’histoire est tragique.

Nous avons cru à la Fin de l’Histoire théorisée en 1989 par Francis Fukuyama, et même si au fil des années tout a démentie cette théorie et ses annexes, nous avons continué à croire que nous en avions au moins fini avec les fléaux et les tragédies.

Nous ne sommes pas prêts.

J’ai écrit « fléau ». Le mot « fléau » m’a été soufflé par un tweet. Twitter est une drogue. Je n’ai jamais lu « La Peste » d’Albert Camus. J’ai hésité à m’y mettre encore la semaine dernière. Cette nuit, c’est un tweet du vétéran de la télévision suisse romande Darius Rochebin qui m’a réveillé définitivement.

Nos concitoyens à cet égard étaient comme tout le monde, ils pensaient à eux-mêmes, autrement dit ils étaient humanistes : ils ne croyaient pas aux fléaux. Le fléau n’est pas à la mesure de l’homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c’est un mauvais rêve qui va passer. Mais il ne passe pas toujours et, de mauvais rêve en mauvais rêve, ce sont les hommes qui passent, et les humanistes en premier lieu, parce qu’ils n’ont pas pris leurs précautions. Nos concitoyens n’étaient pas plus coupables que d’autres, ils oubliaient d’être modestes, voilà tout, et ils pensaient que tout était encore possible pour eux, ce qui supposait que les fléaux étaient impossibles. Ils continuaient de faire des affaires, ils préparaient des voyages et ils avaient des opinions. Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l’avenir, les déplacements et les discussions ? Ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu’il y aura des fléaux.

Nous ne sommes pas prêts.

Alors qu’approche ce qui pourrait être la première très grande tragédie du XXIème, nous ne sommes pas prêts.

Nous aurions tellement besoin de penser différemment de tout ce qu’on nous a enfoncé dans le crâne depuis des décennies.

Nous aurions tellement besoin d’un Gueorgui Konstantinovitch Joukov, ou d’un Franklin Delano Roosevelt.

This is preeminently the time to speak the truth, the whole truth, frankly and boldly. Nor need we shrink from honestly facing conditions in our country today. This great Nation will endure as it has endured, will revive and will prosper.

So, first of all, let me assert my firm belief that the only thing we have to fear is… fear itself — nameless, unreasoning, unjustified terror which paralyzes needed efforts to convert retreat into advance.

C’est par-dessus tout le moment de dire la vérité, toute la vérité, franchement et courageusement. Nous ne pouvons faire l’économie de l’honnêteté face à la situation de notre pays aujourd’hui. Cette grande nation résistera, comme elle a résisté, se relèvera et prospérera.

Donc, premièrement, permettez-moi d’affirmer ma ferme conviction que la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même — l’indéfinissable, la déraisonnable, l’injustifiable terreur qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la déroute en avancée.

Bonne chance.

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8 commentaires pour Nous ne sommes pas prêts

  1. paul dit :

    euh… j’peux vraiment plus résister plus longtemps…
    mais la photo là des deux turlupins à propos d’aller au théâtre… ils me font irrésistiblement penser à deux poupées en cilicone… le genre fantasme de djeune cadre et d’une milf…
    wouai, je sais, c’est vulgaire… (me souviens avoir lu des posts au débur du mandat… avec des images recomposées, sur la même idée, traduite de façon encore plus « crade »… c’est pas une raison… je sais… mais… ils méritent quoi d’autre ? : la crainte)
    mais quand même, depuis pas mal de dizaines d’années, avec les couples présidentiels invraissemblables, recomposés au dernier moment avant leur investiture, on devrait avoir l’habitude…
    mais là, et c’est pas la première photo de ces zozos qui me fait penser à ça, on a passé un seuil dans le « spectaculaire »…
    quant à la ribambelle de « ministres » autour… c’est du même ordre… genre casting de mauvais feuilleton français avec des acteurs « pas chers », qui ont encore moins « de gueulle » que nos voisins de tous les jours…

    bref… tout ça pour dire, que j’comprends bien votre constat dans cet article… mais, quand même, j’ai rencontré un tas de gens, dans la rue hein, aux alentours d’endroits publiques comme des librairies ou des bibliothèques municipales, on discute comme ça après avoir vaguement repéré les bouquins de l’autre, et ça fait longtemps qu’on sait que le pays dans lequel on est de moins en moins nombreux à lire en bibliothèques publiques, « n’est prêt à rien »… sur plein de sujets…

    • Oh oui, on le sait depuis longtemps que ce pays est de moins en moins prêt à de moins en moins de choses.
      On aura fragilisé tout ce qu’on aura pu fragiliser, au nom de la rentabilité, de la maîtrise du BFR, du focus sur le court-terme.
      On aura laissé filer toutes sortes de choses parce qu’on ne croit plus qu’au spectaculaire et à la comm’, et que le travail des termites il est pas spectaculaire.
      Jusqu’ici tout va bien… « Ce qui compte c’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » Le film « La Haine » date de 1995.
      Qu’est-ce qu’on aurait pu faire ? Je ne sais pas.
      Qu’est-ce qu’on peut faire maintenant ? Je ne sais pas.
      Qu’est-ce qu’on pourra faire demain ?

      • paul dit :

        ben…
        d’abord, ne plus se référer à du spectaculaire…
        ensuite : une remarque remarquée : le travail des termites n’est pas spectaculaire…
        voilà
        vous réagissez par vos questions logiques selon votre formation et votre identité sociale, votre inscription sociale.
        vos questions sont des conjugaisons de « pouvoir faire ».
        or
        trop large, elles indiquent une sorte de trace d’ambition autant qu’une indéfinition, quelque chose se plaçant de soi comme inateignable ou à non-atteindre…
        désolé hein mais vous ne pourez pas vous transformer. vous êtes un enfant de ce monde
        j’ai aussi un niveau scolaire d’ingénieur, simplement par intérêt intellectuel pour « la science » sous différentes disciplines. mais en moi, depuis longtemps, c’est quand j’ai un boulot de termite que j’ai l’impression de faire quelque chose de réel.
        tout ce que j’ai vu être fait par des gens « encadrants »… euh… j’pouvais pas accepter de faire ça, j’avais honte pour eux…
        là ce que je vois, c’est que, cadre ou termites ou flics, les gens portent souvent les mêmes tatouages sur les bras et ailleurs… c’est juste un exemple d’inscription normalisée et généralisée… l’esprit du « signe », de la psychose sociale, est la vraie pandémie…
        y’a rien à faire contre ça
        sauf
        comme je le dis souvent : ne pas donner d’enfant à ce monde.

  2. Laurent Soissons dit :

    Il y a désormais un plafond de verre que tu atteins et où tu te bloques malgré la justesse et la pertinence de tes analyses. Ce que tu écris est vrai, mais tu te polarises sur le premier plan. Tu as donc partiellement raison, mais cela n’est plus suffisant. Autour, quelque chose a changé, et tu ne l’as pas vu. Ou alors je me trompe, et je ne mérite plus de vivre.
    Je vais cesser de te lire, tu tournes en rond, et il faut aller de l’avant.

    • paul dit :

      euh… s’cusez mon intrusion… mais, y’a un truc qui me pose question là : « ou alors je me trompe, et je ne mérite plus de vivre »… dites vous cela en liant se tromper et mériter de vivre par une forme de causalité ?
      c’est pas forcément faux hein. parce qu’un psychisme ça fabrique continuellement de l’erreur, donc ça se trompe tout le temps… en revanche, ça fabrique aussi, entre autre chose, de la culpabilité émergente de ces erreurs répétées qui sont la marque, sa signature, de subjectivité. donc c’est le propre même d’être « vivant » que de se tromper… alors le mérite là dedans…
      ??

    • Merci pour ce commentaire.
      Non, tu ne trompes pas.
      Je crois que je comprends ce que tu entends par « plafond de verre » et « tourner en rond ». Ce n’est pas entièrement nouveau, mais ça se voit encore plus nettement dans un billet écrit « sur le vif ».
      Par contre, j’ai un peu plus de mal à voir ce que tu entends par « se polariser sur le premier plan » et « quelque chose a changé ». Si tu peux être un peu plus précis, exemplifier comme on disait parfois à une époque…
      Peut-être que j’ai juste vieilli, tout simplement, et les choses désormais changent sans moi, plus vite que moi, au-delà de moi. Je n’arrive plus à voir d’alternatives concrètes, même si elles sont en train d’émerger. Je ne sais pas très bien.

  3. smolski dit :

    typo : « on a arrêté de financer les recherches sur les coronavirus à la fin des années 1990s, et on ne les a jamais relancées malgré les crises de la décennie suivante. Y a plus de sous, puisqu’on vous que y a plus de sous ! »:

    puisqu’on vous dit que y a plus de sous !

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